Il existe encore des idées fausses sur cette méthode :

En effet, Robin McKenzie a découvert ses résultats cliniques dans les années 1950 et a eu la chance, lors de ses nombreuses conférences dans le monde entier, de rencontrer d’intéressants chercheurs du monde médical. Entre autres, le Dr Donelson et le Dr April lui ont proposé à la fin des années 1990 d’étudier l’origine du phénomène de centralisation (Donelson et al, 1997). A l’époque, une corrélation modérée a été montrée entre la nociception de la douleur du disque et le Phénomène de Centralisation. Depuis, de nombreuses études ont été publiées qui ont confirmé ces résultats dans le même sens (Berthelot et al, 2007). 

Mais ce qui rend la méthode McKenzie si particulière, c’est que sa vision vise à rendre et à maintenir le patient autonome à long terme. De nombreuses preuves ont montré qu’en trouvant une direction de mouvement préférée lorsqu’il y a une perturbation du comportement de mouvement, le pronostic pour le patient est favorable (Werneke et al, 2003). Cela augmente considérablement l’auto-efficacité du patient et l’encourage à devenir autonome.

Aujourd’hui, toutes les directives internationales sont d’accord : les patients doivent être rassurés et devenir autonomes grâce à une éducation adaptée et une approche active. La méthode MDT répond pleinement aux directives prescrites aujourd’hui ; en effet, en tenant compte des éventuels obstacles psychosociaux, des commorbidités et des facteurs contextuels du patient, cette méthode offre une vision globale de la prise en charge des troubles musculo-squelettiques et se délimite aussi clairement dans ses options de traitement.